L'expérience de Cédric Vié avec la cellule Maintien en emploi

Mis à jour le 07/10/2021

La cellule Maintien en emploi est intervenu pour accompagner Cédric Vié dans sa recherche d'un nouvel emploi salarié adapté à ses difficultés.

L'expérience de Cédric Vié avec la cellule Maintien en emploi


Caviste, Cédric Vié travaillait depuis 2004 en CDI temps plein aux Celliers du Nouveau Monde, à Puichéric dans l’Aude. Son poste consistait à intervenir à tous les niveaux de la production sur une trentaine de cuves réparties sur une surface d’environ 1000m2. Victime d’un accident du travail en décembre 2016, Cédric Vié a dû s’arrêter de travailler jusqu’en mai 2017 : il a alors tenté une reprise du travail, qui s’est soldée par un nouvel arrêt et une intervention chirurgicale.

C’est à ce moment-là que le médecin du travail de la MSA l’orienta vers Cap emploi en 2018 pour un accompagnement au titre de son maintien en emploi et un signalement a été transmis à la cellule maintien en emploi de la MSA.
 

Murir un projet professionnel

Au cours de cet accompagnement avec Cap emploi, il a été convenu avec M. Vié qu’il serait souhaitable, face à ses difficultés et restrictions d’aptitude, qu’il effectue un Bilan de Compétences afin d’identifier une ou des pistes de reconversion professionnelle.

Au départ, cette démarche était plutôt « subie » pour M. Vié, mais très rapidement, un projet a muri et il a trouvé le métier qu’il souhaitait faire et qu’il se sentait capable d’exercer, autant humainement que physiquement : le métier de surveillant de nuit en centre médico-social.

Grâce au bilan de compétences, il a pu écouter sa fibre sociale (il a débuté dans le monde du travail comme pompier bénévole), il a recherché des informations sur les métiers accessibles et nécessitant peu de formation et compatibles avec son handicap. Il a rencontré plusieurs professionnels avant d’arrêter son choix.
Le bilan a permis de confirmer les capacités humaines et relationnelles nécessaires dans ce métier ainsi que la capacité à travailler la nuit.
M. Vié a également enquêté sur les débouchés de ce métier et a eu la confirmation de la présence de nombreuses structures accueillant des publics en situation de handicap ou difficulté sociale dans le secteur où il réside.  
Il restait à résoudre la question de la formation, car l’accession à ce métier nécessite l’obtention d’une certification et le passage par la formation. Un centre de formation a été identifié : La Routière à Souilhanels.

Se former à un nouveau métier

A l’issue de ce bilan, Cap emploi a échangé avec l’employeur de M. Vié et celui-ci a validé la demande de formation. L’Opco OPCALIM a été sollicité pour la prise en charge de la formation et ils ont financé une part importante du coût de la formation. Cap Emploi a ensuite sollicité l’Agefiph (Association gestionnaire des Fonds), en présentant le dossier complet de prise en charge du coût restant de la formation. Et l’Agefiph a cofinancé le reste à charge du coût de la formation.
Lors de la cellule maintien en emploi de la MSA, la situation de M. Vié a été suivie régulièrement. Grâce à cette collaboration et les regards croisés sur la situation de M. Vié entre le médecin du travail, le médecin-conseil, les assistantes sociales et le conseiller Maintien de Cap emploi, le projet de reconversion et de formation de M. Vié a pu aboutir : il a ainsi eu l’autorisation d’intégrer la formation de surveillant visiteur de nuit pendant son arrêt de travail.

Des stages pratiques au cours de la formation se sont mis en place dans des structures audoises du secteur médicosocial. A l’issue de cette formation, M. Vié a validé le titre de Surveillant visiteur de nuit. C’est seulement à l’issue de sa formation, qu’il a été licencié pour inaptitude de son poste de caviste.

Un nouveau contrat de travail

Très vite, le Foyer du Minervois (un de ses lieux de stage au cours de la formation) l’a contacté pour un remplacement en août 2019. Et dès décembre 2019, c’est au Rayon de Soleil que M Vié signe un CDI !
Les synergies développées par la volonté conjointe des acteurs du maintien dans l’emploi et la coordination orchestrée par la MSA et le Cap Emploi ont abouti dans cette situation à une reconversion « réussie ». Mais cela n’a été possible que parce que le salarié, M. Vié, est resté le principal acteur de son parcours professionnel.


Témoignage recueilli par Cap emploi 11